#SexualityIsNotDirty
Le dernier truc qui a agité Instagram, c'est la suppression du compte Jouissance Club, un de mes comptes chouchous qui parle sexualité sans arrière-pensée.
Parce qu'à titre personnel, je n'ai jamais considéré le sexe comme tabou. Je revendique une sexualité saine et joyeuse, à la fois brute (au sens de simple, hein, pas de brutale) et respectueuse de chacun des protagonistes, qu'ils soient deux ou un peu plus. Une sexualité libre, débarrassée de tout ce que la société et son art de la bien-pensance font peser sur elle.
S'amuser. Expérimenter. Partager. Découvrir. Se découvrir. C'est ça, entre autres, le sexe.
Et pour ce qui est de la découverte, ce compte était une véritable mine d'or. Pour aller plus loin dans la connaissance de son propre corps. Pour donner envie de sortir des sentiers battus.
Mais visiblement, ça a dû en déranger plus d'un puisqu'à la suite de signalements, Instagram a, dans un premier temps, supprimé le compte. Puis limité les publications sur le compte de secours créé en réaction.
Je reposte ici le texte publié sur IG, il vaut tous les résumés de la terre.
Il y a quelques heures le compte @jouissance.club (nouveau jouissanceclub) a été supprimé car je cite, il allait à l’encontre des règles de la communauté d’Instagram.
Les cours d’éducation sexuelle sont obligatoires de la primaire jusqu’au lycée.
Pourtant, ils sont pour les 3/4 passés à la trappe, abordés de façon superficielle ou pas du tout.
Constat ?
Les cours d’éducation sexuelle sont obligatoires de la primaire jusqu’au lycée.
Pourtant, ils sont pour les 3/4 passés à la trappe, abordés de façon superficielle ou pas du tout.
Constat ?
* Selon le haut conseil à l’égalité un quart des adolescentes de 15
ans ne savent pas qu’elles ont un clitoris et 83% n’en connaissent pas
sa fonction.
* 84% des filles de 13 ans ne savent pas comment
représenter leur sexe alors qu’elles sont 53% à savoir représenter le
sexe masculin.
* 63% des français.e.s considèrent qu’il est plus
difficile pour les hommes que pour les femmes de maîtriser leur désir
sexuel.
* Un tiers des 18-24 ans pense que les femmes peuvent prendre
du plaisir à être forcées lors d’une relation sexuelle.
* Pour 4
français.e.s sur 10 la responsabilité des violeurs est atténuée si la
victime a eu une attitude provocante en public.
Or...
* 41% des
utilisat.eurs.trices d’Instagram ont entre 16 et 24 ans.
* Les
utilisateurs de moins de 25 ans passent en moyenne 32 minutes par jour
sur l’application.
Nous sommes plusieurs comptes à tenter de palier à ce manque d’informations de façon bénévole, engagée et bienveillante.
En censurant nos comptes, Instagram contribue à cette méconnaissance sexuelle et renforce les tabous déjà présents autour de la sexualité.
Nous avons besoin de votre soutien aujourd’hui plus que jamais.
Partagez et relayez l’information avec le #sexualityisnotdirty
Faisons comprendre que l’éducation sexuelle n’est pas obscène et absolument nécessaire.
*** Source : BDM média : chiffres Instagram de 2018 / Enquête IPSOS de 2015 ***
Ras-le-bol de cette censure mal placée.
Ras-le-bol de ces personnes qui ne savent pas se contenter de tourner la tête quand quelque chose ne leur plaît pas.
Et l'hypocrisie qui consiste à s'acharner sur des comptes comme Jouissance Club mais à laisser tranquillement vivre ceux qui réduisent la femme à un simple objet, et ils sont légion, on en parle...?
Tout ça me fout la gerbe. Oui, je suis vulgaire, j'assume.
Parler de sexe sainement, sans arrière-pensée et à visée éducative n'est pas sale. Ne l'a jamais été. Ne le sera jamais. Le vice n'est que dans l'œil et dans la tête du vicieux.
Qu'on nous fiche la paix avec tout ça.
Qu'on nous laisse échanger sur le sujet, si on le souhaite.
#SexualityIsNotDirty
*
Commentaires
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Et si tu me laissais un petit mot...?